I) La
naissance du mythe
C'est en 1990, plus précisément en novembre 1990, que Nintendo décide
de
lancer sur le marché japonais la Super Famicom. Après dix ans de succès
pour la NES (50 millions de machines vendues), le géant du jeu vidéo de
Kyoto se lance sur le marché de la console de jeu « Hi-Tech » mais
toujours grand public.
Pourtant, avant d'en arriver là, il y a eu de
nombreuses péripéties. En effet, au début des années 90, Nintendo et
NEC décidèrent d'unir leurs forces pour créer une console capable de
surpasser la "toute puissante" Megadrive de Sega. Ils voulaient
développer un système beaucoup plus puissant que la NES (qui était
seulement une 8 bits) et basé sur la Turbo Grafx 16.
Mais, un
peu plus tard, Nintendo décida de rompre l'alliance et de créer une
console 16 bits totalement nouvelle. Cette machine fut finalement
appelée Super Famicom dans sa version japonaise, Super NES dans sa
version américaine et Super Nintendo dans sa version européenne.
Donc
après son lancement aux Etats-Unis fin 91 (septembre), dans une forme
un peu modifiée et sous le nom Super Nes, c'est en avril 92 que
Nintendo décide de mettre le paquet en Europe pour le lancement de la
Super Nintendo, version européenne de la Super Famicom. Disponible,
dans un premier temps, dans les grands magasins parisiens, la Super
Nintendo a été mis en vente sur l'ensemble du territoire au prix de
1290FF (soit environ 197€) avec 1 jeu, et quel jeu puisqu'il s'agissait
de Super Mario World, le 4ème épisode des aventures de Mario, mascotte
de Nintendo et personnage plus connu par tous les jeunes Japonais que
Mickey Mouse lui-même.
La
Super Nintendo était lors de sa sortie la console la plus puissante du
marché, si l'on excepte la Neo Geo de SNK commercialisée également au
début des années 90, mais dont les jeux coûtaient 2000FF (soit environ
300 €) pièce !!!
Le seul inconvénient de la SNES par rapport à la
Megadrive était la lenteur du processeur. Mais heureusement, le
problème à été contourné par l'ajout, aux cartouches de certains jeux,
de puces spéciales permettant d'accroître la vitesse.
Une de ces
puces est la fameuse SuperFX, qui a été intégrée à de nombreux jeux
dont Star Fox, Doom ou Yoshi's Island. Une autre puce appelée DSP à
été, par exemple, utilisée dans Super Mario Kart. Enfin, il y eut la
puce SA-1, implémentée dans Kirby's Dreamland 3 ou encore dans Oshaberi
Parodius. (pour en savoir plus sur les puces additionnelles, allez sur
la page technique).
II) Des jeux à
succès
Grâce
à la taille du parc de Super Nintendo installées (il s'est vendu 20
millions de consoles aux états-Unis et 47 millions à travers le monde),
de nombreux jeux ont vu leurs ventes exploser.
Un des premiers
titres à succès sur Super NES fut sans conteste Zelda 3 : A Link to the
Past, ce jeu à, en effet, fait vivre des dizaines d'heures d'aventures
à plusieurs milliers (voire millions!) de personnes. Un autre énorme
carton, parmi les plus de 2500 jeux sortis sur cette console, à été
Street Fighter II et ses nombreuses versions plus, prime, champion
edition,...
Sans oublier des jeux révolutionnaires comme Star Fox ou
Donkey Kong Country, ou encore les nombreux jeux de rôle (rappellons
que la Super Nintendo est encore considèré comme la meilleur console à
RPG) sortis sur cette console dont ceux du fameux éditeur Square.
Enfin,
une catégorie de jeux est restée officiellement inédite en Europe et
aux états-Unis, ce sont les jeux Broadcast Satellite (encore appelés
BS). Ces jeux étaient diffusés au Japon par Nintendo grâce à une chaîne
de télévision satellite appelée St GIGA. (pour en savoir plus sur les
jeux BS allez sur la page technique)
III) La fin définitive
a)
La retraite
Au
bout de quelques années, la concurrence a commencé à montrer les dents.
Nintendo a alors lancé des rumeurs de projets afin de maintenir les
ventes. Un de ceux-ci consistait a développer un lecteur de CD-ROM pour
la Super NES. Ce projet n'est jamais arrivé à terme mais a donné
naissance à la playstation car Sony est big N étaient alliés dans ce
projet. Tout comme celui d'un module de réalité virtuelle. Si ces idées
s'étaient concrétisées, elles auraient fait de la console une superbe
machine de jeu.
Mais
Nintendo a quand même voulu donner un second souffle à sa console
fétiche en sortant avec un nouveau design et surtout beaucoup plus
compact sous le nom de Super Famicom Jr pour le Japon et la Super Nes 2
pour les Etats-Unis, cette console ne fût jamais sortie en Europe. 1995
à été l'année d'arrivée sur le marché de la Playstation de Sony. Cette
console à processeur 32 bits a détrôné les anciennes 16 bits, comme la
Super Nintendo, qui ont donc pratiquement disparu des rayons des
magasins à cette époque.
Nintendo a ensuite riposté à cela en
lançant la Nintendo 64, une machine de 64 bits, ce fut la fin
définitive de la Super Nintendo.
b)
La vie après la mort !
Peu
après 1995, des programmeurs fous ont entrepris de développer des
logiciels, appelés émulateurs, capables de simuler le comportement
d'une Super Nintendo sur PC, voire sur d'autres machines (comme le Mac).
Ces émulateurs interprètent des fichiers appelés ROMS (une ROM est la
copie des données contenues dans une cartouche).
Plusieurs
projets ont vu le jour et, au fil des mois, trois ou quatre d'entre eux
sont arrivés à maturité. Le tout, il faut bien le dire, dans une
ambiance de compétition parfois sévère et avec un suspense digne du
projet Apollo !
Par exemple le premier à réussir à émuler les sons
et la musique de la Super Nintendo (performance longuement attendue par
les passionnés) a été le très célèbre émulateur SNes9X développé par
Jeremy Koot.
Le résultat est impressionnant, surtout lorsque l'on
sait qu'il n'existe pas de documentation technique officielle
concernant les multiples processeurs (CPU, processeur graphique,
processeur son) de la Super Nintendo.
par psnes
de Nintendo Forever
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